Revenu Universel d’Activité : la crainte d’une augmentation de la précarité des locataires

14 Oct 2019

Revenu Universel d’Activité : la crainte d’une augmentation de la précarité des locataires

Dans le cadre de la consultation lancée le 9 octobre dernier par le Gouvernement sur le projet de Revenu Universel d’Activité, le Président de l’OPAL Freddy Grzeziczak et Coralie Planckaert, responsable de la commercialisation, ont tenu une conférence de presse pour tirer la sonnette d’alarme.

Le Revenu Universel d’Activité (RUA) consisterait à rassembler un certain nombre d’aides sociales en une allocation unique. Cette mesure aurait pour but de responsabiliser les bénéficiaires de ces aides, en leur demandant de s’inscrire dans un parcours d’insertion.

Intégrer l’aide personnalisée au logement (APL) au RUA pourrait avoir des conséquences très néfastes pour les locataires et les bailleurs sociaux, selon Freddy Grzeziczak, Président de l’OPAL. En effet, jusqu’à aujourd’hui, l’aide au logement est versée au bailleur.

Le montant du loyer dû par les locataires en est donc diminué d’autant. Avec le RUA, les locataires percevraient chaque mois des ressources plus importantes mais auraient parallèlement un loyer plus important à payer.

« L’impayé pourrait augmenter »

Le risque serait alors que certains locataires, notamment les plus fragiles, utilisent ce revenu disponible pour des besoins jugés plus urgents.

L’impayé de loyer augmenterait considérablement, les locataires s’endetteraient chaque mois. Une situation qui pourrait aboutir à une augmentation des expulsions. « C’est mettre en difficulté des personnes, parfois déjà fragiles », souligne Coralie Planckaert, responsable de la commercialisation.

La conséquence directe de l’augmentation de l’impayé de loyer pour l’OPAL serait aussi une baisse des recettes qui réduirait considérablement les budgets.

Faute de budgets suffisants, l’office serait en difficulté, notamment pour assurer l’entretien optimal de son patrimoine qui se dégraderait progressivement.

À terme, les conditions de vie des locataires pourraient être altérées. Un nouveau coup dur pour les bailleurs sociaux qui subissaient déjà la loi de Finances 2018 et la réduction de loyer de solidarité (RLS).